Présentation de la journée
Nous sommes désolés d’avoir été contraints d’annuler cette partie au cours de la conférence. La 2e partie de la Journée d’étude Publication scientifique : stratégies des grands éditeurs et consentement à payer aura lieu le 12 mars 2021 de 10h à 12h30.
En voici le programme :
– Saskia de Vries, (Fair OpenAccess Alliance) – The Fair Open Access Breakdown of Publication Services and Fees & the Bona Fide Journals project.(en anglais)
– Vanessa Proudman (SPARC Europe) – Scoping the Open Science Infrastructure Landscape in Europe: What does it mean to be sustainable? (en anglais)
– Pierre Mounier (OpenEdition) – Le concept d’« industrial district » est-il pertinent pour les petits éditeurs académiques ?
– Grégory Colcanap (Couperin) – Conclusion
Comprendre le marché de l’information scientifique à partir de l’analyse d’autres marchés ayant de fortes similitudes, quels enseignements peut-on tirer d’une analyse comparative ?
Le marché de l’édition scientifique internationale, essentiellement la partie revues savantes, possède des caractéristiques très particulières. Il s’agit d’un marché où la valeur du produit repose sur le prestige et où les tarifs pratiqués par les éditeurs ne sont pas en relation avec les coûts de production, par ailleurs une partie substantielle des produits et services commercialisés sont délivrés gratuitement par les communautés scientifiques (articles, relecture des articles).
Ce décalage entre les coûts de production et le prix de vente est clairement perceptible en examinant les marges financières réalisées par les grandes sociétés du secteur, ces marges dépassent souvent les 30%, taux atypique que l’on ne rencontre pas dans un marché concurrentiel. Le marché de l’édition scientifique est aussi caractérisé par son inélasticité, à savoir une faible dépendance de la demande aux variations de prix. Cette faible dépendance s’explique par le caractère non substituable des revues scientifiques et par leur caractère plus ou moins indispensable. Ce marché oligopolistique a fait l’objet de nombreuses analyses.
Le propos de la journée d’étude est d’essayer de mieux comprendre les ressorts et les mécanismes du marché de l’édition scientifique en s’appuyant sur des analyses d’autres marchés qui s’y apparentent pour partie (secteur du luxe, du médicament, etc.). Ces éclairages et cette tentative de comparaison visent à mieux comprendre les spécificités et les éventuels moyens de modifier la relation qu’entretiennent éditeurs, chercheurs et bibliothécaires. Un des éléments clé de la relation entre éditeurs et institutions académiques est la notion de consentement à payer, ce dernier s’est fortement affaibli ces dernières années, concurrencé par l’avancée de la science ouverte.
InscriptionProgramme
MATIN – 9H30
- 9h35-10h20 – Mikael Laakso (Hanken School of Economics, Finlande) : Keynote Speaker (en anglais) – Competition in the scholarly journal landscape in times of open access.
Stratégie économique et consentement à payer
- 10h20-11h05 – Marine Le Gall-Ely (université de Bretagne occidentale) – Définition, mesure et déterminants du consentement à payer du consommateur : synthèse critique en vue de comprendre son intérêt dans le cadre du marché de l’information scientifique.
- 11h05-11h50 – Jeon Doh-Shin (Toulouse School of Economics) – Comparaison entre grands éditeurs et plateformes bifaces.
APRES-MIDI
Stratégie économique et consentement à payer
- 13h45-14h30 – Sami Kassab (Exane BNP Paribas) – La transition d’Elsevier vers l’open access du point de vue de la bourse.
- 14h30-15h – El Mouhoub Mouhoud (université Paris Dauphine – PSL) – Intervention sur un domaine économique non-concurrentiel.
Coûts de publication
- 15h00-15h30 – Saskia de Vries, (Fair OpenAccess Alliance) – The Fair Open Access Breakdown of Publication Services and Fees & the Bona Fide Journals project.(en anglais)
- 15h30-16h – Vanessa Proudman (SPARC Europe) – Scoping the Open Science Infrastructure Landscape in Europe: What does it mean to be sustainable? (en anglais)
- 16h-16h45 – Pierre Mounier (OpenEdition) – Le concept d’« industrial district » est-il pertinent pour les petits éditeurs académiques ?