Les BU sont ouvertes et assurent une continuité de service depuis des mois malgré la pandémie. Sécuriser l’accueil des étudiants et des personnels en cette période est notre priorité et les BU ont su se montrer toutes plus inventives les unes que les autres pour offrir un lieu de travail sûr à leurs communautés et faire circuler les collections pour permettre la réussite des étudiants et des chercheurs en ces temps compliqués.

Espacement des places de travail, réservation des places pour assurer le respect de jauges rigoureuses et le partage équitable des lieux, signalétique, dispositifs de désinfection des mains, des places de travail et de nettoyage des ouvrages font partie de la panoplie commune.

Des publications récentes dans les plus grands journaux médicaux (JAMA; Lancet, BMJ) viennent de confirmer que le COVID, comme nombre de maladies pulmonaires, se transmet sans doute principalement dans l’air, notamment dans les lieux clos, très fréquentés et mal aérés. La meilleure métaphore est celle de la fumée d’une cigarette dans une pièce mal ventilée : si on n’ouvre pas de fenêtre, elle s’accumule rapidement, et se dissipe tout aussi vite dès qu’on crée un courant d’air frais vers l’extérieur.

Aérer plus et à propos est donc l’une des priorités de nos grands bâtiments, accueillant un public qui, bien que divisé par deux, reste assidu et vient beaucoup dans nos BU à la fois pour travailler mais également pour regoûter aux joies d’une sociabilité étudiante à moindre risque. La BU d’Angers a eu une initiative intéressante, en lien avec sa communauté universitaire : dès octobre 2020, elle a proposé aux élèves ingénieurs de Polytech, une des composantes de l’université d’Angers, de travailler à concevoir et fabriquer des capteurs de CO2 connectés pour permettre à tous de surveiller en temps réel la qualité de l’air dans les BU et être mis en prêt pour permettre à tout étudiant ou enseignant d’être un acteur de la sécurité collective. En effet, la mesure du taux de CO2 est une mesure indirecte fiable et précise de l’aération des locaux et de l’accumulation de particules exhalées par les occupants d’une pièce et partant du risque aérosol de transmission du COVID d’une personne à l’autre, même en respectant les distances imposées. Un masque mal ajusté, des échanges un peu rapprochés sont vite arrivés ! En association avec un enseignant chercheur, la direction de la prévention et de la sécurité, la direction du numérique et celle de la communication, la bibliothèque a su être au cœur d’une innovation participative permettant de donner à chacun une chance supplémentaire d’étudier en sécurité à l’université.

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Depuis mars 2021, 12 capteurs connectés sont donc connectés dans les BU d’Angers et diffusent en direct les taux de CO2 dans chacun des espaces des BU d’Angers : nous surveillons ces taux via un tableau de bord en ligne, auquel ont accès tous les assistants de prévention et personnels de la BU. Tout étudiant peut aussi scanner le QR code d’un capteur, bien en vue, dans les espaces et voir depuis son téléphone si l’aération de la pièce est satisfaisante. Des mesures correctives en cas de problème sur la centrale de traitement d’air ou de hausse au delà des valeurs de vigilance peuvent ainsi être prises rapidement.

Ce projet entre technique, prévention et communication est un très bel outil de sensibilisation au risque aérosol et à l’importance de l’aération : il a déjà fait l’objet d’une belle couverture médiatique, tant dans la presse quotidienne régionale que nationale, montrant, s’il fallait encore le prouver que les bonnes idées naissent souvent dans les BU et savent bien ensuite se diffuser plus largement dans l’intérêt de tous !

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Article rédigé par Nathalie Clot, directrice de la BUA, pour l’ADBU

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