Améliorer la réussite et l’insertion professionnelle des étudiants est l’objectif au cœur des transformations en cours dans l’université française : personnalisation des parcours, remédiation ciblée, pluridisciplinarité, acquisition de compétences transversales dépassant les logiques de filières et de maquettes, valorisation de l’engagement étudiant, possibilité de faire évoluer ses choix au sein du cycle licence, sont les axes cardinaux d’évolutions qui s’inscrivent dans la logique du processus de Bologne.
Si des cursus moins balisés offrent des possibilités accrues d’individualisation des parcours, symétriquement, ils réclament de l’étudiant une posture plus active et autonome.
Dans cet univers où l’hybridation des formations est encouragée, les bibliothèques universitaires représentent un ancrage précieux : lieux de travail pour les étudiants lorsqu’ils ne sont pas en cours, elles constituent un repère, et un instrument d’intégration et d’acculturation douce aux us et coutumes de la vie universitaire ; offrant dans leurs espaces des modalités diverses de travail collaboratif, d’échanges et de rencontres, pédagogiques, culturelles, scientifiques, elles favorisent des sociabilités diverses, des plus ludiques aux plus savantes ; lieux d’expérimentation et d’acquisition de soft skills, elles mettent en œuvre une offre de formation à l’information, essentielle à l’heure des fake news et du questionnement éthique autour des questions d’intégrité scientifique.
Cet apport des bibliothèques universitaires à la réussite étudiante n’est pourtant pas toujours perçu dans toutes ses dimensions, et généralement peu intégré aux stratégies des établissements en la matière.
Comment mesurer l’impact des dispositifs mis en place par les bibliothèques universitaires, au coût souvent modeste, qui ne tiennent leur valeur et leur effet que de leur imbrication systémique au sein de stratégies de service très pensées, et dont le succès est d’autant plus abouti qu’ils apparaissent transparents à l’usager final ? Comment davantage et mieux intégrer l’action des bibliothèques universitaires à la politique de formation de l’établissement, et à ses objectifs en termes de réussite étudiante ? Quelles collaborations souhaitables entre les acteurs impliqués, pour quels types d’actions, et comment les organiser ? À quel coût ? Pour quel gain ?
Tels étaient les principaux champs de questionnement que cette matinée politique vous a proposé d’arpenter.
Keynote d’ouverture : The Intelligent Campus and the student experience
par James Clay, Senior co-design manager, Jisc
Pdf de la présentation de James Clay
Table-ronde : « L’étudiant acteur de sa réussite : rôle, place et impact des bibliothèques universitaires »
animée par Judith Blanes, journaliste AEF, avec la participation de :
- Christophe Bansart, Directeur du service des Pédagogies Innovantes, Université de Nice – Sophia Antipolis et détaché auprès de l’Union Européenne
- Simone Bonnafous, Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR)
- Christine Gangloff-Ziegler, Présidente de l’Université de Haute-Alsace (UHA)
Allocution d’Alain Abécassis
Chef du Service de la coordination des stratégies de l’enseignement supérieur et de la recherche, MESRI
Clôture du congrès
Par Christophe Pérales, Président de l’ADBU