Les élections de septembre dernier ont vu le renouvellement partiel du Conseil d’administration de l’ADBU. Trois administrateurs nous quittent, autant nous rejoignent… A cette occasion, l’ADBU vous propose chaque semaine un “Focus commission” pour partir à la découverte des commissions et de leurs pilotes.
La première commission à l’honneur est la commission Recherche et documentation, pilotée par Marie-Madeleine Géroudet depuis 2019, dont le mandat a été renouvelé pour 2022-2024.
Qui es-tu ? Que fais-tu ?
Je suis responsable du Département Services à la Recherche et aux chercheurs du SCD de l’Université de Lille depuis 2019. Je coordonne une équipe chargée d’accompagner les chercheurs et les doctorants depuis le démarrage de leur projet de recherche jusqu’à la diffusion et la mise en valeur de leurs résultats de recherche. Je co-pilote au sein du Comité pour la Science ouverte les projets relatifs au « Passeport pour la Science Ouverte » et j’anime des formations à l’ENSSIB sur les services à la recherche. J’ai enfin été élue au comité d’orientation stratégique du CCSD en 2021.
Peux-tu nous parler des travaux de la Commission depuis 2019 ?
Entre 2019 et 2021, la commission a notamment abordé la question de l’organisation des services à la recherche et des compétences à mettre en œuvre : mise en œuvre d’une enquête régulière permettant de constater l’évolution des services, journée d’échanges de 2019 à l’Université Paris-Saclay. Cette journée a été fondatrice pour la constitution d’un réseau de professionnels engagés dans les services à la recherche, avec la création de liste de diffusion Bibrecherche.
En lien avec le Conseil d’administration, la commission a également consolidé le dialogue avec le GIS CollEx-Persée : contribution à la journée des porteurs de projets organisés en avril 2019, puis nombreux temps d’échanges entre le GIS et l’association. L’ADBU a notamment participé au processus d’auto-évaluation du GIS et à la réflexion sur l’avenir du dispositif.
La commission s’est aussi lancée dans une réflexion sur le sujet des Humanités numériques. Une enquête, lancée en 2020, a permis de mieux comprendre quelle était la réalité des bibliothèques en termes d’humanités numériques et leurs attentes par rapport au rôle de l’ADBU sur ce sujet. Cet axe sera plus particulièrement exploré pendant le second mandat.
Sur la science ouverte, il y a eu une réflexion sur le positionnement de la commission afin qu’il soit complémentaire aux rôles des acteurs et organisations également investis dans ce domaine. Plusieurs pistes de réflexion ont émergé : quel est le rôle des BU en matière de science ouverte ? Comment se situer dans ce paysage ? Comment peut-on mesurer nos actions ?
Une première demi-journée de réflexion a été organisée en juin dernier avec des directions et directions adjointes de BU, autour de la question de la place des BU dans la mise en œuvre des politiques de science ouverte dans les établissements.
L’ADBU a également déposé une demande de subvention auprès du MESRI afin de lancer une étude sur les indicateurs sur l’action des BU en matière de science ouverte.
Quel est le programme de la commission pour 2022-2024 ?
Dans le futur, la commission a de nombreux projets à poursuivre et à développer. La question des compétences dans l’organisation des services à la recherche sera centrale pendant le prochain mandat. En effet, il est important de définir les compétences autour des services à la recherche, de les qualifier et les décrire afin de faciliter leur développement dans les établissements.
Un travail doit être fait auprès des opérateurs de la formation continue et initiale afin de renforcer ces compétences—en matière de science ouverte mais aussi d’humanités numériques. Les étudiants dans les filières de la documentation ont parfois l’impression de manquer de légitimité pour postuler sur des postes de services à la recherche. Il y a un fort besoin de légitimation et d’accompagnement sur cette évolution du métier.
Il est également important d’aborder le sujet du positionnement des services à la recherche par rapport aux autres services des BU. Ce sujet a suscité beaucoup d’intérêt pendant le Temps des Commission du congrès 2021 et touche toutes les catégories de personnels. Un hiatus peut en effet se former entre les collègues travaillant sur les services à la recherche et les autres personnels. Il est essentiel que les services à la recherche rejoignent progressivement le terreau des compétences communes, afin de rester pleinement intégrés aux activités et services des structures documentaires.
Ensuite, nous souhaitons porter attention au patrimoine scientifique, qui intéresse une communauté particulière, qui ne recoupe que partiellement la commission Recherche et documentation. Cette communauté exprime le besoin d’une visibilité plus forte dans le paysage et d’échanges de pratiques. Le lancement de premières rencontres en janvier 2022 marquera le début de l’action de la commission sur ces sujets.
La commission va également programmer des webinaires réguliers, comme ceux organisés cette année sur les humanités numériques ou la science ouverte. Ce format léger en ligne adopté pendant les périodes de confinement permet de toucher un public plus large et présente l’avantage d’être plus facile à organiser. Le thème des humanités numériques sera notamment traité sous ce format mais la commission abordera également d’autres sujets liés à l’organisation des services à la recherche. Ces événements comporteront toujours un temps d’échanges, la communauté étant particulièrement demandeuse de retours d’expérience et d’échanges concrets sur les pratiques au sein de différents établissements.
Ce cycle d’événements commencera en 2022 avec la restitution de l’enquête « Organisation des services à la recherche » menée au printemps 2021.
Comment fonctionne la commission ? Est-ce qu’elle accueille de nouveaux membres ?
L’organisation de la commission a évolué depuis la crise sanitaire. Une alternance de rendez-vous en visioconférence et en présentiel est maintenant adoptée. La commission se retrouve 3 fois par an à Paris (octobre, janvier et juin-juillet) pour une journée de travail. Les points sur les dossiers en cours se font lors de visio-conférence de 2h une fois toutes les 6 semaines. Dans l’intervalle, des sous-groupes de travail se réunissent pour avancer sur les différents projets.
Tous les profils sont les bienvenus dans la commission. Les collègues croient parfois qu’il faut être très spécialisé pour participer aux travaux de la commission recherche. Or, la Commission souhaite aussi apporter des réponses et des solutions à des établissements qui s’engagent dans la création des services à la recherche dans des contextes de moyens contraints. L’animation du réseau ne doit pas être axé sur les seuls besoins d’établissements déjà investis dans les services à la recherche, mais prendre en compte tous les types d’établissements. Nous recherchons aussi des profils à l’aise avec le numérique et les enjeux informatiques pour travailler sur les humanités numériques et sur les dossiers que nous partageons en relation avec la Commission Signalement et systèmes d’information : compétences informatiques, signalement des collections en Open Access et collaboration entre services à la recherche et d’informatique documentaire.
Page de la commission