Les élections de septembre dernier ont vu le renouvellement partiel du Conseil d’administration de l’ADBU. Trois administrateurs nous quittent, autant nous rejoignent… A cette occasion, l’ADBU vous propose chaque semaine un “Focus commission” pour partir à la découverte des commissions et de leurs pilotes.

La commission à l’honneur cette semaine est la commission Signalement et Systèmes d’information (SSI), pilotée par Raphaële Moatti entre 2019 et 2021, puis Aurore Cartier depuis le 1er janvier 2022 jusqu’en 2024.

Qui êtes-vous ? Que faites-vous ?

[Raphaële] Après un premier poste de directrice de la bibliothèque de l’ENS Cachan, de 2011 à 2016, j’ai rejoint l’université Paris Descartes où j’ai pris la responsabilité des services en charge du traitement et du signalement des collections.  Je suis aujourd’hui directrice du pôle collections au sein de la direction des bibliothèques et musées d’Université de Paris, une nouvelle structure issue de la fusion des SCD de Paris Descartes, Paris Diderot, et la BIU de Santé. J’ai été pilote de la commission SSI de l’ADBU de 2019 jusqu’à fin 2021.

[Aurore] J’ai pris mon premier poste en 2013 à l’Université Paris Descartes avec rapidement la double responsabilité des BU Santé et du montage des services à la recherche (qui commençaient à émerger à cette époque). J’ai gardé cette double casquette plusieurs années, puis me suis concentrée sur les services d’appui à la recherche et à la science ouverte incluant HAL, les données de la recherche ou encore la bibliométrie. J’ai ensuite rejoint le SCD de l’Université Lyon 3 en tant que responsable du département d’appui à la recherche et aux projets, anciennement département de l’informatique documentaire me permettant de toucher d’un peu plus près aux problématiques de ce domaine.  Depuis le 1er. janvier 2022, je suis Directrice du SCD.

Raphaële, peux-tu nous parler des travaux de la Commission ces trois dernières années ?

En 2019, la commission sortait de plusieurs années consacrées au suivi du projet SGBM avec l’ABES. A cette époque, la commission était très identifiée outils/SGBM/ABES, d’autant plus qu’elle avait repris une partie des missions de l’AURA (club des utilisateurs du réseau ABES). Il y avait une volonté de s’engager sur d’autres sujets et de s’ouvrir vers d’autres interlocuteurs. L’axe de travail avec l’ABES persiste mais nous avons fait émerger de nouvelles perspectives. La commission se penche sur les questions de signalement et d’outils, avec une démarche plus prospective et globale. En parallèle, la question de l’adaptation des organisations et l’évolution des métiers permet une réflexion autour des compétences. Cette problématique a émergé du terrain, avec un souhait de travailler sur les compétences et leur évolution, et les formations qui peuvent répondre à nos besoins. En ayant une vision plus globale, on peut ensuite faire remonter ces problématiques aux organismes de formation par exemple.

Panorama des compétences et connaissances informatiques en BU

Nous avons également mis en place des interactions un peu différentes avec la communauté. La commission est assez petite (une douzaine de membres) et ressentait un certain déficit de communication avec une partie du réseau. Aussi avons-nous organisé en 2021 une demi-journée en ligne qui nous a permis de faire une restitution sur l’enquête *Outils et applications métier en BU* et d’interagir et de faire remonter des besoins « terrain ». Ce genre de rendez-vous nous permet également de toucher une communauté différente, qui n’est pas forcément présente aux congrès ou représentée dans la commission.

Synthèse   |    Résultats détaillés

L’ABES Tour a également été un événement important pour la commission, afin de mieux comprendre nos contraintes respectives et faire remonter la réalité des établissements aux acteurs concernés.

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Aurore, quel est le programme de la commission pour 2022-2024 ?

Il y a une volonté de continuité avec le mandat précédent notamment d’achever et de valoriser les projets déjà en cours comme celui mené autour du recensement des compétences informatiques et des besoins de formation de notre filière. Si un rapprochement avec les organismes de formations reste au programme, nous envisageons également de mobiliser les compétences de nos membres et de notre réseau pour proposer quelques ressources pédagogiques en lien avec ces besoins. Comme l’ont révélé les enquêtes récentes, il y a également une forte demande autour du développement des outils métiers (numérisation, planning, pilotage…). On retrouve de ce côté-là, la même dynamique et le même souhait de mutualisation des ressources et des compétences que ceux qui ont animé nos pratiques de signalement. Une des ambitions de la commission serait sur ce point de faciliter l’identification de ces ressources et de favoriser les rencontres entre communautés d’utilisateurs.

Dans cet esprit, nous travaillons à renforcer nos échanges avec d’autres agences ou consortiums rejoignant les préoccupations de la commission. Avec l’ABES, bien sûr, elle est incontournable, par la richesse de ses outils et de ses services et par son implication dans les processus de mutualisation de notre filière. Nous suivrons par ailleurs avec attention les orientations de son futur projet d’établissement 2023-2027. Nous planifions également des échanges avec Couperin, Kohala, l’AFNOR ou l’ACEF, par exemple, dont les feuilles de route sont susceptibles de croiser les nôtres et les rapprochements facilités par l’adhésion de plusieurs membres de la commission à ces structures. Nous essayons enfin d’aller au-devant d’autres cercles et communautés professionnelles proches de nos quotidiens universitaires comme l’A-DSI ou encore l’AMUE avec qui nous copublions cette année un numéro de la « Collection numérique » consacré au numérique en bibliothèque. Ce numéro, prévu pour le mois d’avril, associera plus largement des collègues et experts de notre réseau autour d’exemples de projets ou de réalisations collectives ou individuelles. Nous espérons que cette publication et l’ensemble des échanges envisagés permettront de nourrir les réflexions de groupe de travail et ouvriront la voie à de nouvelles perspectives de collaborations autour du signalement de nos ressources ou du développement de nos systèmes d’information.

Comment fonctionne la Commission ? Est-ce qu’elle accueille de nouveaux membres ?

[Aurore et Raphaële] Nous avons trois groupes de travail actifs (compétences informatiques, outils métiers, et qualité du signalement) et des personnes identifiées pour des questions précises (ABES…). Nous avons quelques personnes en poste de direction/direction-adjointe mais leur représentation reste encore un peu faible alors que le besoin de dialogue à l’intérieur de la commission, entre directions et responsables de service, est très important.

Il nous manque également des personnes possédant des compétences informatiques réseau/infrastructure et web, qui aideraient à comprendre comment tout cela est structuré, mais ce sont des profils peu nombreux dans les bibliothèques. Un dialogue avec l’ADSI et le CSIESR peut être une piste pour le futur.

Depuis la crise COVID, on a adopté une alternance présentiel/distanciel. En 2022, la commission passera à un rythme 2 réunions à distance/1 réunion en présentiel. Les groupes de travail définissent eux-mêmes leur rythme de réunion.

Profession de foi (AG de septembre 2021)

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